Marchandisation de l’éducation : une résolution importante adoptée par l’ONU

Marchandisation de l’éducation : une résolution importante adoptée par l’ONU
Le 22 juin à Genève, les Etats ont adopté une résolution qui confirme l’urgence de réglementer l’éducation privée et de répondre aux impacts négatifs de la marchandisation de l’éducation.

Cette résolution s’inscrit dans le contexte d’une croissance sans précédent des prestataires d’enseignement privés dans les pays en développement au cours des 15 dernières années, parfois avec le soutien des États et organismes donateurs, suscitant de multiples préoccupations relatives aux droits de l’Homme.

 

La marchandisation de l’éducation, un risque majeur pour les droits de l’Homme

« Cette résolution de l’ONU est une déclaration importante émanant d’un haut organe de l’ONU, confirmant que les tendances mondiales actuelles en matière de marchandisation de l’éducation constituent un risque majeur pour les droits de l’Homme, qui doit être surveillé et auquel il est nécessaire de répondre de manière urgente, avec le risque autrement de voir les inégalités et les tensions dans les communautés augmenter jusqu’à un niveau insupportable. Il ne s’agit pas de s’opposer aux écoles privées ; ce n’est que la reconnaissance qu’un cadre réglementaire adéquat est essentiel pour que les enfants, les parents et les communautés ne soient pas victimes d’abus par des acteurs sans scrupules, et qu’il n’y ait pas d’autre moyen que d’investir dans l’éducation publique pour lutter contre les inégalités » a déclaré Sylvain Aubry, Conseiller Juridique et Recherche à la Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights (GI-ESCR).

 

Cette résolution confirme une déclaration historique précédente similaire faite l’année dernière par le Conseil des droits de l’Homme, et l’engagement à agir contre la marchandisation pris par l’Organisation International de la Francophonie ou des pays tels que la France, démontrant l’urgence et le consensus croissant concernant la régulation et le suivi des fournisseurs privés d’éducation, en particulier dans le contexte actuel de la marchandisation de l’éducation.

 

« Cette déclaration forte est la bienvenue, et elle est importante dans le contexte actuel où de plus en plus d’entreprises multinationales opèrent des écoles qui défient les réglementations nationales dans les pays en développement. Elle est également très pertinente afin de considérer les politiques de développement des États donateurs, alors que certains d’entre eux, tels que le Royaume-Uni, soutiennent des chaînes d’écoles commerciales, même lorsque ceci porte atteinte aux droits de l’Homme », a déclaré Delphine Dorsi, Coordinatrice Exécutive de Initiative pour le Droit à l’Éducation.

 

Lire le communiqué de presse

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