Suite au tsunami de 2004, Solidarité Laïque décide d’intervenir dans la réhabilitation et l’équipement d’infrastructures éducatives. Après concertation et missions exploratoires, nous commençons notre programme post-urgence en 2005 : construction, rénovation et équipement d’écoles, de bibliothèques, de jardins d’enfants… Les résultats sont positifs et des partenariats solides et durables se tissent. Nous décidons alors de continuer notre démarche vers un projet de développement.
De 2009 à 2011, Solidarité Laïque lance un programme innovant autour de la petite enfance : mobiliser et dynamiser les communautés locales et favoriser le dialogue avec les pouvoirs publics. Forts des résultats positifs de l’évaluation, nous entamons alors la dernière phase, 2012-2015, dans le but de faire reconnaitre le statut d’enseignant maternel, une étape déterminante pour l’accès des tout-petits à la pré-scolarisation.
Ce que nous retenons de cette expérience…
En situation de post-urgence,
- La participation active dans les réseaux et collectifs est primordiale (tels que Solidar et l’International de l’Éducation). Cela permet de s’ouvrir à des nouveaux partenariats, de confronter les approches et méthodes d’intervention, d’agir collectivement et de mieux appréhender l’évolution (rapide) de la situation avec différents regards ;
- L’ancrage local est nécessaire. Construire des partenariats avec des organisations locales permet d’avoir un regard objectif sur le contexte, de faire appel et développer les compétences locales ainsi que de tisser des relations plus durables avec les autorités locales ;
- D’une coordination entre les différents acteurs résulte une plus grande complémentarité des actions pour une approche holistique des problématiques, une structuration collective permettant plus de visibilité, des passerelles entre les différents partenariats et un impact plus fort et plus durable auprès des populations ciblées.
En phase de réhabilitation et développement,
- Les relations avec les partenaires locaux garantissent un programme efficace : se réunir autour de valeurs et de méthodologie d’actions communs, co-construction des actions à venir, partage des responsabilités, cellule décisionnelle commune … ;
- Renforcer les liens avec les pouvoirs publics assure de meilleures appropriation et légitimité, la participation aux instances décisionnelles, ancre l’action dans les politiques publiques, facilite la mise en œuvre des activités … ;
- Au-delà des activités, permettre le renforcement de capacités des partenaires amène une durabilité des actions, pour une émergence de la société civile, pour une plus grand visibilité et notoriété des partenaires ;
- La mise en place d’espaces de concertation des acteurs (communauté de base, sociétés civiles et autorités locales) permet une meilleure compréhension des enjeux communs ;
- Favoriser les liens entre autorités locales garantit une meilleure compréhension des rôles et responsabilités entre les différentes entités en charge de la petite enfance, du primaire et du secondaire et la formalisation de la répartition des rôles entre les autorités locales en charge de la petite enfance et en lien avec le primaire ;
- Les échanges de bonnes pratiques entre les acteurs de la province et à l’extérieur ont permis de diffuser les savoir-faire acquis à travers le programme.
Notre programme au Sri Lanka en chiffres
- 66 structures (écoles, bibliothèques, cantines scolaires, centre culturel) réhabilitées, rénovées ou construites et équipées
- 2300 personnes bénéficiaires des formations et ateliers de sensibilisation
- Plus de 79 000 bénéficiaires
- 1 étude nationale sur la situation de la petite enfance
- Plus de 2500 personnes regroupées dans des événements de plaidoyer et une pétition de plus de 8000 signatures
- 34 comités (700 participants) + 1 syndicat créés regroupant 2800 membres