Soyons Actifs/Actives (Linakoun Faiilin/Failet)

Pour soutenir le processus démocratique amorcé après la révolution de 2011, Solidarité Laïque et ses partenaires ont fait le choix de lutter contre les inégalités sociales et économiques qui touchent particulièrement les jeunes et les femmes.

Contexte

La révolution tunisienne, déclenchée à la fin de l’année 2010, trouve ses racines dans un contexte marqué par de fortes inégalités :

  • un taux de pauvreté alarmant : 18,4% porté à 30,8% dans l’Ouest du pays
  • un taux de chômage élevé : 15% et 30% chez les jeunes
  • une offre de formation qui freine une insertion professionnelle durable.

La transition démocratique post-révolutionnaire, si elle annonce des changements positifs, est aussi source d’incertitudes quant au maintien des libertés civiles et à la place des organisations de la société civile dans ce processus.

 

Objectif

Face à ces enjeux et à ces défis déterminants pour l’avenir, les membres du programme ont décidé de s’engager à réduire les inégalités (sociales, économiques et territoriales), pour contribuer à un développement humain et durable.

 

Actions menées

Sur la période 2012-2014, le programme a développé sur 10 territoires tunisiens : Ariana, Bizerte, Gafsa, Jendouba, Kasserine, Manouba, Kasserine, Sfax, Sidi Bouzid, Tozeur, Tunis

  1. Huit diagnostics citoyens réalisés sur la réalité des inégalités dans les territoires tunisiens : Ces travaux ont constitué une expérience de mobilisation citoyenne (plus de 1 500 personnes interrogées) autour de sujets d’intérêts généraux ((violence dans les établissements scolaires, éducation en zone rurale, droits des enfants, santé et environnement, insertion professionnelle, formation et animation) et de populations marginalisées (femmes rurales, jeunes en difficulté d’insertion, personnes handicapées).
  2. Un dispositif d’accompagnement et de renforcement des organisations de la société civile tunisienne, créées après la révolution : Elles constituent aujourd’hui les forces vives de la transition démocratique. 16 d’entre elles ont pu, au travers de Soyons Actifs/Actives, se professionnaliser dans la conduite de diagnostics participatifs, l’animation de réseau de travail, la gestion de projets, la législation sur les associations, le plaidoyer, etc.
  3. Un cadre partenarial de travail entre sociétés civiles tunisiennes et françaises a été mis en place pour permettre le renforcement mutuel, le dialogue et la concertation entre les deux rives sur la question des inégalités. Ce cadre partenarial s’est ouvert à de nouveaux acteurs à la fois associatifs, syndicaux mais aussi publics (collectivités territoriales et ministères notamment)

Alors qu’une nouvelle constitution a été promulguée début 2014, le travail conduit par Soyons Actifs/Actives durant ces trois dernières années va se poursuivre dans les prochaines années autour du dialogue pluri-acteurs sur les politiques de réduction des inégalités et du rôle de la société civile tunisienne dans l’innovation démocratique que vit actuellement la Tunisie

 

 

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