Pour Sylvie Chedemail, le parrainage d’enfants avec Solidarité laïque a commencé il y a une vingtaine d’années lorsque, feuilletant une revue de la MGEN, elle remarque un encart d’appel de l’association. « J’y ai répondu très vite, et très rapidement, j’ai eu deux filleules, Flore et Florence, des jumelles. Elles étaient d’un petit village rural au Burkina Faso. Leurs parents étaient décédés, et leurs oncle et tante s’occupaient d’elles. » Pour cette enseignante, professeure d’histoire-géographie, aujourd’hui retraitée, « l’éducation a toujours été quelque chose de très important, et, n’ayant pas d’enfants, je voulais faire quelque chose pour les enfants dans le monde ».
« Les aider à aller le plus loin possible »
Après tant d’années, les petites Flore et Florence, sont devenues grandes. « Elles ont pu aller jusqu’en 6e. C’était trop difficile pour elles d’aller au-delà. En tant que parrains, nous ne sommes pas en droit d’exiger d’excellents résultats. Il faut rester très humbles. Nous devons être là pour les aider à aller le plus loin possible. Mais, quoi qu’il en soit, l’éducation qu’elles ont reçue, leur aura servi en grandissant : elles auront été plus attentives à envoyer leurs propres enfants à l’école, plus sensibles aux campagnes de vaccination… Et puis, Flore et Florence aimaient travailler aux champs. Leur éducation leur permettra aussi de ne pas être dépendantes de marchands pour vendre les produits qu’elles cultivent, d’être plus autonomes. »
L’investissement de Sylvie Chedemail comme marraine ne s’est jamais démenti depuis. Il s’est même élargi : il y a quelques années, quand elle découvre un nouvel appel de Solidarité laïque à soutenir l’association franco-colombienne Fondation 2/32 par le parrainage éducatif, elle manifeste à nouveau sa volonté d’être marraine. « L’association s’occupe d’enfants en difficulté et propose notamment des activités artistiques. Là encore, j’ai reçu un dossier très détaillé, puis je suis devenue marraine de deux autres enfants, une jeune fille et un petit garçon. »
Ingénieur électricien, un rêve qui devient réalité
Sylvie a appris récemment, par le biais de la Fondation 2/32, que le petit garçon colombien, David, aujourd’hui jeune adulte et sorti du programme de parrainage, entre cette année en deuxième année universitaire pour devenir ingénieur électricien, une perspective qui aurait été pour lui inimaginable sans le soutien de sa marraine. Au Burkina, par ailleurs, depuis Flore et Florence, Sylvie a eu bien d’autres filleuls. « J’ai été marraine de deux Béatrice qui, elles, n’avaient aucun lien de parenté. Elles sont allées plus loin, jusqu’en première. Elles peuvent donc passer les concours administratifs. Et aujourd’hui, je suis marraine d’un petit garçon, Arsène, et d’une petite fille, Adilatou, qui entrent en CM2 cette année. »