Dans quelques jours se tiendront à New York deux rencontres importantes : le Sommet des Nations Unies sur la gestion des déplacements massifs des réfugiés et des migrants (19 septembre) et le Sommet des dirigeants sur la crise mondiale des réfugiés à l’initiative du Président Obama (20 septembre). Des rencontres au cours desquelles la France ne doit pas manquer l’opportunité de prendre des engagements concrets en faveur de l’éducation des réfugiés.
L’éducation, seule source de stabilité et de reconstruction pour des enfants dans des situations de crise
Aujourd’hui environ 75 millions d’enfants et d’adolescents de 3 à 18 ans voient leur droit à l’éducation directement affecté par des situations d’urgence ou de crise prolongée. Pourtant l’éducation est essentielle pour la stabilité et la reconstruction de ces familles dont le quotidien a été brisé par la guerre ou une catastrophe naturelle. Assurer l’éducation de ces générations, c’est aussi les préparer au futur redressement social et économique de leur pays.
Des discours qui doivent être suivis d’engagements concrets
Le gouvernement français a exprimé un intérêt pour ces questions : lors du Sommet humanitaire d’Istanbul en Mai 2016, la France a présenté 10 engagements, en précisant qu’ « [elle] se concentre[rait] sur l’éducation dans les situations d’urgence et de crise. ». Suite à cela, elle avait annoncé qu’elle accueillerait une conférence internationale pour promouvoir la protection des enfants dans les conflits armés.
Désormais, les discours doivent s’accompagner d’actes. « Contrairement aux autres Etats donateurs, la France ne s’est toujours pas engagée à abonder le Fonds Education Cannot Wait dédié à l’éducation dans les situations d’urgence pour lequel 63 millions de dollars doivent être levés pour 2016 » déplore-t-elle dans son communiqué de presse.
De même, la France n’a pas non plus formulé d’engagement précis et ambitieux sur la priorité accordée à l’éducation dans le cadre de l’aide aux populations réfugiées de Syrie sur le territoire syrien et dans les pays voisins.
Parce que l’éducation est fondamentale dans les zones de conflit pour assurer des lendemains prospères, la France doit saisir ces occasions pour se montrer à la hauteur des attentes.