En 2011, avec le printemps arabe, la Tunisie a engagé une période de transition profonde, à la fois démocratique et politique qui constitue un laboratoire de la transition démocratique dans le monde arabe. La société civile et les organisations qui la représentent constituent des acteurs clés de cette transition pour la défense des libertés fondamentales, le dialogue civil, la participation citoyenne et les droits économiques et sociaux.
Solidaire du mouvement social dans le Bassin minier de Gafsa dès 2008, notre antenne Solidarité Laïque Méditerranée est née à Tunis en 2013.
Un bureau d’appui a été ouvert à Sidi Bouzid en 2017. L’équipe est composée de onze personnes qui se consacrent – à travers leur engagement militant, leurs formations et leurs activités professionnelles – aux enjeux environnementaux, socio-économiques et de développement durable.
Accès à l’éducation, lutte contre les inégalités sociales et économiques, changement climatique, éducation à la paix, égalité des genres, migrations… Spécialisé.e.s dans les politiques et les programmes de coopération internationale, expert.e.s en gestion de projets de développement, en éducation populaire et en économie sociale et solidaire, nous mettons nos compétences au service du changement social. Nous développons progressivement des appuis et un réseau de correspondant.e.s dans les pays de la région pour :
- Soutenir et accompagner la société civile tunisienne dans ses efforts pour réussir la transition démocratique en Tunisie ;
- Lutter contre les exclusions et pour l’amélioration de l’accès de toutes et tous à une éducation de qualité ;
- Promouvoir des actions d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI), en particulier sur la question des droits de l’enfant ;
- Accompagner les jeunesses tunisiennes comme vecteurs de paix et de tolérance ;
- Développer les relations de partenariat entre les sociétés civiles tunisiennes et françaises autour des actions associatives conjointes visant la promotion des droits humains ;
- Appuyer et accompagner les autorités tunisiennes dans la mise en place d’une action publique visant la réduction des inégalités et l’élimination de toutes formes de discrimination.
À travers notre bureau d’appui, nous avons exprimé notre volonté d’être plus proches de nos partenaires locaux afin de mener des actions conjointes sur les thématiques du droit à l’éducation et de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
En 2012, nous avons lancé le programme concerté pluri-acteurs (PCPA) “Soyons Actifs/Actives” dont nous sommes le chef de file.
Il a pour objectif l’émergence de nouvelles politiques publiques, fondées sur la réduction des inégalités, la promotion des droits et des libertés, avec une attention particulière pour les questions de genre et de handicap. Le plaidoyer et la concertation sont les piliers de notre démarche.
À travers ce programme qui rassemble 93 organisations de la société civile tunisienne et française (associations, syndicats, coopératives et collectivités territoriales) et qui couvre 22 gouvernorats tunisiens et 6 régions françaises, nous entretenons un dialogue constructif et permanent en particulier avec les ministères et les autorités en charge de l’éducation et de l’économie sociale et solidaire.
En 2018, nous avons renouvelé et renforcé notre engagement en Tunisie avec le lancement du programme “Jeunes des 2 Rives” (J2R).
J2R est un programme d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale qui favorise le pouvoir d’agir et les parcours d’engagement de jeunes du bassin méditerranéen, parmi ceux et celles qui subissent le plus les inégalités sociales et territoriales.
Il vise à prévenir toutes formes de repli sur soi :
- en améliorant la compréhension des enjeux de développement et du vivre ensemble ;
- en développant l’esprit critique ;
- en dotant les éducateurs.trices d’outils d’éducation populaire pour renouveler leurs pratiques par les échanges avec leurs pair.e.s.
J2R aspire à redonner aux jeunes leur liberté de penser, à soutenir leur émancipation, à faciliter leurs rencontres avec d’autres cultures, à leur apprendre à être eux-mêmes, fort.e.s de leurs identités multiples, tout en reconnaissant ce même droit aux autres.