A Ouagadougou, l’association Ma Bassyiiré propose aux mères d’accueillir leurs enfants dans leur centre éducatif pendant que celles-ci travaillent ou étudient. « La place d’un enfant n’est pas sur un marché, explique Catherine Ouedraogo, fondatrice de l’association. Pour que leurs mères puissent développer une activité commerciale sans s’inquiéter de leur sécurité, nous nous occupons de leur santé et de leur éducation. »
Eveil éducatif, suivi médical et activités ludiques sont au programme des enfants, encadrés par une équipe pédagogique. « C’est le service social de l’arrondissement qui a alerté de cette situation, raconte Catherine. La Mairie nous a offert une terre en reconnaissance de nos actions. » En dehors de cette aide, le centre fonctionne grâce à la générosité du public dont il a besoin aujourd’hui pour améliorer ses locaux. Une page de crowdfunding a été ouverte pour récolter des dons à cet effet.
Ma Basyiiré permet également aux filles-mères, victimes de grossesses précoces, de terminer leur scolarité afin de gagner en autonomie. « C’est un projet pour la petite enfance mais aussi et surtout pour l’émancipation de la femme », affirme Catherine.