On ne peut que s’en réjouir. Vendredi 30 juin 2014, le Partenariat Mondial pour l’Education (PME) qui reconstituait ses ressources pour la période 2015-2018, a enregistré un record historique de promesses pour l’Education Pour Tous : 28,5 milliards de dollars US. 19 pays asiatiques et africains se sont notamment engagés à consacrer 20% de leur revenu national à l’éducation d’ici 2018, avec des champions comme le Kenya (29% d’ici 2019) ou la Côte d’Ivoire (26%).
La France brille par son absence d’engagement
Représentée uniquement par une sous-direction de son Ministère des Affaires Etrangères, la France a été cependant en incapacité de s’engager, et ce devant 80 leaders et dirigeants de l’éducation du monde entier. Une façon d’entériner sa bien faible aura sur ce sujet. Elle a joué à « Je T’aime, moi non plus » rappelant sa fierté d’avoir été à l’initiative en 2002 de ce Partenariat , tout en restant silencieuse sur sa contribution à ce fonds « en raison des contraintes budgétaires ».
Encore 57 millions d’enfants non scolarisés
« Aussi, comment la France entend -elle concrètement participer au retour à l’école de 57 millions d’enfants exclus de l’éducation, soutenir les pays en situation de conflit ou post conflit, l’accès des populations les plus vulnérables à leur Droit universel à l’éducation – priorités du financement du PME ? « , interroge Carole Coupez, Déléguée aux actions d’éducation au développement durable et à la solidarité internationale. « Il est nécessaire qu’un montant minimal, plus ou au moins égal à la contribution précédente (50 millions d’euros lors de la première reconstitution pour la période 2011-2014) puisse être engagé et voté au prochain projet de loi de finances, de façon prévisible sur la période 2015-2018 . La France ne peut faillir sur cet enjeu : l’éducation est un Droit de l’Homme, un levier majeur du développement humain et outil de justice et d’inclusion sociale.