La Rentrée solidaire invite les enfants et les jeunes à s’engager dans un projet de solidarité internationale à travers des actions pédagogiques. L’opération, centrée sur un pays parmi les plus démunis, se déroule en deux temps : « sensibilisation aux enjeux et à la mise en œuvre du droit à l’éducation d’une part, collecte de fournitures scolaires pour répondre aux besoins du pays-cible, de l’autre », explique Carole Coupez, déléguée aux actions d’éducation à la citoyenneté à Solidarité Laïque. Pour la prochaine rentrée, c’est le Mali qui est l’honneur.
Le Mali : un pays en reconstruction
Faute de moyens, les élèves maliens doivent souvent se partager le matériel en classe. Le coût des fournitures est souvent facteur d’abandon scolaire.
Le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde. Si l’éducation fait partie des priorités nationales, le taux d’abandon scolaire a significativement augmenté depuis la crise de 2012, surtout dans le Nord du pays, déjà fragile.
« Le conflit a jeté près de 130 000 enfants hors de l’école et détruit et pillé quelques 200 bâtiments scolaires », comment Carole Coupez. Ces difficultés viennent s’ajouter à des problématiques déjà existantes telles que l’absence d’établissements en zone rurale, le travail des enfants, la corruption, le manque d’enseignants et, enfin, de matériel scolaire.
« Nos crayons sont nos armes les plus puissantes »
Cette collecte de fournitures apporte ainsi une aide matérielle aux élèves et aux enseignants maliens pour qu’ils puissent étudier dans de meilleures conditions et s’épanouir. En visant en priorité les plus démunis, elle contribue à lutter contre les inégalités croissantes au Mali.
En France, la Rentrée solidaire donne aux jeunes des clés pour réfléchir sur leurs comportements futurs de citoyen. « Prendre conscience des inégalités et des enjeux du droit à l’éducation, sensibiliser ses pairs à la mobilisation et à la solidarité, c’est déjà participer à construire un monde meilleur en inscrivant l’engagement dans la durée. », conclut Carole Coupez.