Une convention de 25 ans
Il s’agit bien sûr de la convention internationale des droits de l’enfant (Cide). Adoptée à l’unanimité par l’assemblée générale de l’organisation des Nations-unies en 1989, elle est l’aboutissement d’un long cheminement initié par Janusz Korczak, médecin et psychiatre polonais, dès la fin de la première guerre mondiale. Une première pierre est posée en 1924 par l’adoption de la déclaration de Genève par la Société des nations, une seconde en 1948 par l’article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme, une troisième avec la déclaration de 1959 des droits de l’enfant qui est le premier grand consensus international sur les principes fondamentaux des droits de l’enfant et qui pose 10 grands droits et une dernière enfin en 1989, la Cide. L’enfant n’est plus considéré comme un objet mais comme un sujet, un être à part entière, perçu dans sa globalité et à travers tous les aspects de sa vie. La quasi-totalité des pays a adopté et ratifié la convention, dont les termes s’imposent à eux, comme dans un traité international. Des progrès ont été enregistrés, mais son application laisse à désirer, à des degrés divers, sur tous les continents. Un seul exemple : 120 millions d’enfants vivent seuls dans un contexte global de montée de la pauvreté, des inégalités et de la violence. La situation risque de s’aggraver avec les crises écologique et sociale. Les conséquences de ces crises touchent durement les enfants, principalement ceux des familles fragilisées, sans oublier ceux des zones de conflits, trop nombreuses. Alors il faut agir, toujours et sans cesse pour que non seulement les droits des enfants soient respectés partout dans le monde mais que de nouveaux droits puissent leur être proposés.
Bon anniversaire à la Cide