Evasion fiscale : le « prix à payer » pour l’aide au développement

En 2012, l’Afrique a reçu 46 milliards de dollars par l’Aide Publique au Développement. Soit 4 fois moins que les 180 milliards d’euros qui ont transité secrètement par les comptes offshore de la filiale HSBC entre 2006 et 2007. « Cette fraude d’envergure n’a pas épargné les pays en développement, comme le souligne Philippe Jahshan, Délégué aux actions internationales à Solidarité Laïque et Président de Coordination Sud. Par exemple, pour la Côte d’Ivoire, le manque à gagner correspond à 0,58 % de son PNB (169 millions d’euros), soit 39 % du budget santé et 13 % du budget éducation« .

Le prix à payer

Poser des cadres législatifs au niveau international

On se prend alors à rêver. Et si les gouvernants se dotaient enfin des cadres politiques législatifs et administratifs internationaux nécessaires pour lutter contre l’évasion fiscale ? Ne disposerait-on pas des moyens financiers suffisants pour aider au développement les pays les plus pauvres de la planète ? « Avec l’affaire SwissLeaks, ce sont 100000 clients et 20000 sociétés offshore qui, en toute impunité, ont dérobé aux peuples des sommes qui auraient pu contribuer à l’éducation, à la lutte contre les discriminations, à l’emploi, à l’accès aux soins…« , conclut Philippe Jahshan.