L‘éducation est un droit fondamental pour tous les individus, quels que soient leur âge, sexe, religion ou origine socio-économique. Dans toutes les sociétés, ce droit est la clé du développement économique, social et culturel.
Mais en matière d’accès à l’éducation, les inégalités persistent partout dans le monde : 258 millions d’enfants et de jeunes sont privés d’enseignement (UNESCO). Les causes sont multiples (pauvreté, discriminations, catastrophes naturelles, conflits, déplacements de population, etc.), les réponses doivent être complémentaires.
L’éducation égalitaire pour combattre les inégalités de genre dès l’école
Les stéréotypes de genre enferment garçons et filles dans des rôles déterminés socialement qui impactent leur épanouissement, freinent l’atteinte de l’égalité et sont à l’origine des violences sexistes et du cyberharcèlement.
Pour être efficace, la lutte contre les violences fondées sur le genre doit commencer dans les écoles.
Si de plus en plus de femmes et de jeunes filles s’expriment, dénoncent, revendiquent leurs droits, le combat est encore long pour vaincre les mentalités patriarcales et discriminatoires en matière d’accès à l’éducation.
Près de 60 millions de filles sont victimes d’agressions sexuelles sur le chemin de l’école ou à l’école chaque année. (Global Women’s Institute)
À l’échelle mondiale, 9 filles sur 10 terminent leurs études primaires, mais seulement 3 sur 4 terminent leurs études secondaires. (Banque Mondiale)
En Afghanistan, la situation est encore plus alarmante. Les talibans privent les filles et les femmes afghanes d’éducation primaire, secondaire et universitaire de façon extrêmement violente. Elles se retrouvent socialement et économiquement exclues et n’ont plus accès aux espaces et aux outils leur permettant de défendre leurs droits. En savoir plus
L’éducation publique gratuite pour lutter contre la marchandisation de l’éducation
La marchandisation de l’éducation consiste à dénaturer la finalité de l’éducation : d’un bien commun accessible à tous.tes, elle devient un produit marchand source de profits pour quelques un.e.s.
Depuis une quinzaine d’années, des sociétés multinationales à but lucratif, majoritairement américaines ou britanniques, investissent dans l’éducation partout dans le monde, principalement en Afrique et en Asie. Les écoles privées à visée purement commerciale se multiplient et avec elles, la logique commerciale prend le pas sur l’intérêt général.
Trop souvent, les enseignant.e.s y sont mal formé.e.s et peu rémunéré.e.s, les classes sont surchargées, les programmes scolaires standardisés et non contrôlés. Cette approche nuit sévèrement à la qualité de l’enseignement et à sa dimension inclusive.
Par ailleurs, les frais de scolarité prohibitifs de ces écoles dites “low cost” sont un frein pour les familles les plus démunies, parfois éloignées géographiquement des établissements publics. Le risque de déscolarisation est alors accru. En savoir plus
Au sein du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation, nous militons pour que les États respectent leurs engagements et fassent vivre pleinement le droit à l’éducation.
Notre plaidoyer pour l’accès à une éducation publique et gratuite s’appuie sur les principes d’Abidjan qui réaffirment les obligations juridiques des États à investir dans l’éducation publique et à lutter contre la privatisation de l’éducation. En savoir plus
L’éducation inclusive pour prendre en compte les besoins spécifiques de chacun.e
L’éducation est un droit humain fondamental. C’est aux systèmes éducatifs de s’adapter aux besoins spécifiques des élèves pour leur apporter le meilleur enseignement possible, de la maternelle à l’université.
L’éducation inclusive est une réponse à la discrimination à l’égard des élèves en situation de handicap. Elle favorise leur développement social, émotionnel et professionnel et plus largement, contribue à rétablir l’égalité des chances pour chaque citoyen.ne.
Aménagement et équipement des établissements scolaires, formation spécialisée des enseignant.e.s et éducateurs.trices… la prise en compte des situations de handicap est d’abord une question de volonté politique.
Découvrez les défis relevés par une école camerounaise spécialisée dans la prise en charge d’enfants déficients auditifs, soutenue dans le cadre de notre dispositif PESI (Partenariat éducatif de solidarité internationale)
L’éducation populaire pour s’ouvrir à l’autre, prendre confiance en soi et s’épanouir dans un monde en paix.
À la fois intellectuelle et très concrète, l’éducation populaire favorise l’émancipation des individus, en complément du cadre éducatif traditionnel. Par une approche basée sur le “vivre, penser et faire ensemble”, elle permet de sortir des rôles sociaux qui nous sont assignés pour mieux comprendre les enjeux interconnectés auxquels le monde est confronté et le faire évoluer vers plus de justice sociale.
Chacun.e peut se forger son opinion propre, son esprit critique, s’épanouir et agir de façon responsable. Il s’agit de prendre du recul, de s’interroger sur soi-même et sur la société, pour développer, individuellement ou collectivement, des solutions nouvelles.
Pour Eric Favey, représentant de la Ligue de l’enseignement au Conseil d’Administration de Solidarité Laïque, l’éducation populaire doit être au cœur des réponses à la crise climatique. Lire son interview
L’éducation de qualité pour développer les compétences personnelles et professionnelles tout au long de la vie.
Comment apprendre sereinement et ne pas tomber dans l’échec scolaire quand on ne comprend pas un mot de ce que l’on nous dit en classe ?
Comment acquérir de nouvelles connaissances quand l’enseignant.e n’applique pas les techniques pédagogiques et didactiques appropriées ou ne dispose pas du bon matériel ?
Lorsque les conditions ou les méthodes d’enseignement ne sont pas adaptées, l’accès à l’éducation ne suffit pas. Dès la petite enfance et tout au long de la vie, la qualité de l’éducation est déterminante pour le développement des compétences individuelles, avec des bénéfices pour toute la société.
La Convention des droits de l’enfant impose aux États de s’assurer que tous les établissements scolaires offrent une éducation de même qualité et de mettre en œuvre toutes les ressources nécessaires, qu’elles soient humaines, matérielles ou financières.
Au Sri Lanka, seulement 3% des enseignant.e.s ont reçu une formation de qualité.
Notre programme “Ensemble pour la petite enfance à Sri Lanka” contribue à améliorer la qualité de l’éducation pré-scolaire gratuite, défend sa généralisation à travers le pays et favorise l’échange de bonnes pratiques entre des éducateurs.trices.
Nous soutenons également l’organisation de formations de formateurs, la sensibilisation des parents aux enjeux de l’école maternelle et le plaidoyer pour une meilleure reconnaissance du métier d’enseignant.e auprès des pouvoirs publics. En savoir plus
Dans 16 des 22 pays subsahariens, moins d’1 élève sur 3 reçoit un enseignement dans la langue qu’il parle en dehors de l’école. (UNESCO)
Au Cameroun, deux langues officielles, l’anglais et le français, cohabitent dans les administrations et les écoles, laissant de côté les 256 langues locales pourtant majoritaires dans les foyers.
Maurice Angelo Phouet Foe, Secrétaire Général du Syndicat National Autonome de L’éducation et de la Formation, explique l’impact de la cohabitation de langues officielles et de langues locales sur le système éducatif camerounais.Voir son interview
Notre projet de film documentaire “J’apprends si je comprends” tourné au Burkina Faso, au Mali, en République Démocratique du Congo et au Sénégal, fait la promotion du bi-plurilinguisme, après en avoir comparé le fonctionnement et l’efficacité par rapport à l’éducation monolingue. Les enfants sont plus investis et progressent beaucoup plus vite dans les écoles qui prennent en compte leur langue maternelle, avec des enseignant.e.s formés en conséquence. En savoir plus
L’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale pour renforcer la participation des citoyen.ne.s.
L’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) contribue à la cohésion entre des citoyen.ne.s de différents territoires, cultures, ou générations.
Elle s’appuie notamment sur des activités de promotion du vivre ensemble et de la laïcité, de protection de l’environnement, de réduction des inégalités ou de défense des droits humains, pour engager la transition vers un monde plus juste, plus solidaire et plus durable.
Liberté d’expression, droit de vote, volontariat… L’engagement citoyen et la démocratie participative sont encouragés pour faire prendre conscience que chacun.e peut agir à son niveau. Enfants, jeunes et adultes prennent ainsi part à des actions concrètes de solidarité internationale, faisant vivre le concept de citoyenneté mondiale.
“L’ECSI permet à chacun de comprendre les mécanismes d’interdépendance et d’exclusion dans le monde, de prendre conscience de l’importance d’une démarche citoyenne ayant pour but de favoriser une solidarité entre les territoires, les générations, les groupes sociaux… et d’agir pour la construction d’un monde solidaire” (EDUCASOL, plateforme de référence pour l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale)
Dans le cadre de notre programme “Jeunes des 2 Rives”, avec des dizaines d’éducateurs.trices et de militant.e.s mobilisé.e.s au sein de 80 associations et structures solidaires, nous favorisons le pouvoir d’agir et les parcours d’engagement de jeunes du bassin méditerranéen (France, Maroc et Tunisie), parmi ceux et celles qui subissent le plus les inégalités sociales et territoriales. En savoir plus