À Gaza, l’attaque n’est plus qualifiable, elle n’est plus proportionnée, elle viole tous les droits, toutes les conventions.
En mai 2024, nous alertions déjà sur ce crime contre l’humanité, sur les violations insupportables des droits humains, en particulier des droits des enfants et du Droit à l’Éducation.
Nous l’avions qualifié à dessein “d’éducide” pour prendre en compte les violences et les traumatismes psychosociaux sur les populations et l’entrave faite à l’éducation, empêchée de jouer ses rôles le plus cruciaux : la protection et la stabilisation. Mais depuis cette alerte, combien de personnes tuées et combien d’écoles bombardées ?
- 625 000 élèves de la bande de Gaza privés de leur droit fondamental à l’éducation.
- Près de 90% du bâti scolaire et universitaire a été détruit.
Alors que les hostilités et les pertes humaines terribles gagnent le Liban et la Cisjordanie, dans la bande de Gaza, la situation reste abjecte.
Des écoles transformées en abris pour accueillir des familles forcées de fuir les atrocités de la guerre, ont été inlassablement bombardées cet été et en cette période de rentrée scolaire. Il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de respect des “Lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire pendant les conflits armés”, ni même des lois de la guerre, comme le Droit humanitaire international, les Conventions de Genève qui protègent les civils, les blessés et interdisent certains actes de guerre.
- Les bombardements israéliens ont tué plus d’enfants dans la bande de Gaza assiégée au cours des 12 derniers mois que pendant toute autre période équivalente de guerre au cours des deux dernières décennies. (OXFAM)
- 1 000 enfants auraient été tués dans ce conflit et entre 20 et 25 000 d’entre eux seraient orphelins, ou livrés à eux-mêmes, dans une violence psychologique insupportable.
- En plus des vies, l’utilisation d’armes explosives dans cette bande urbaine très dense, entrave l’accès à l’aide humanitaire vitale à Gaza et dans les territoires palestiniens. Elle détruit les infrastructures des services de base, tels que les soins de santé, l’éducation, l’électricité, l’eau et l’assainissement, ce qui affectera les civils pendant des années, ce qui interdit l’espoir d’un retour à une vie normale.