263 millions d’enfants et de jeunes restent privés d’éducation. La semaine d’action mondiale pour l’éducation est le moment de rappeler aux gouvernements les engagements qu’ils ont pris.
Education : les mots ne suffisent pas !
En 2015, nous avons mené une campagne mondiale pour inciter les gouvernements à se mobiliser en faveur d’un objectif de développement durable (ODD) visant à assurer à tous le droit à une éducation de qualité – une éducation qui doit être publique, équitable, inclusive et gratuite. Victoire, en septembre 2015 les Etats ont adopté l’objectif Education et l’agenda Éducation 2030 ! Or, deux ans se sont écoulés depuis, et certes de nombreux obstacles ont frappé les pays (conflits prolongés, élections nationales, changements de politique etc.) mais les engagements à l’égard des ODD et de l’éducation doivent être respectés. Il est temps pour les gouvernements de prouver qu’ils travaillent en vue des objectifs fixés. Aujourd’hui, nous leur demandons des résultats.
« Le coût de l’absence d’éducation est trop lourd à porter.
L’éducation sous-tend bon nombre des Objectifs du Développement Durable et elle est fondamentale pour la réalisation d’autres droits. Les gouvernements doivent donner suite à cet objectif, et les citoyens doivent être en mesure de leur demander de rendre compte de leurs actions. »
Campagne mondiale pour l’éducation
Nos revendications
Nous invitons les gouvernements à prendre les mesures suivantes :
- Élaborer, financer et mettre en œuvre des plans crédibles pour réaliser l’ensemble complet des objectifs de l’ODD de l’éducation (ODD 4)
- Renforcer les systèmes publics et les capacités de l’État pour garantir un enseignement gratuit, de qualité et équitable
- Assurer l’existence de mécanismes crédibles et transparents pour la participation de la société civile aux processus de surveillance et de responsabilisation à l’égard de l’agenda de l’ODD 4
Nous appelons le futur gouvernement français à :
- Jouer son rôle pour assurer la mise en œuvre nationale de l’agenda universel des ODD ;
- Etablir des plans nationaux clairs allouant 0,7 % de leur PNB à l’aide publique au développement (APD) d’ici 2020 et réservant au moins 15 à 20 % de l’ensemble de l’APD à l’éducation. Au moins la moitié de l’aide à l’éducation doit être allouée à l’éducation de base ;
- Attribuer au moins 4 % de l’aide humanitaire à l’éducation ;
- Faire des promesses audacieuses pour financer l’éducation (dans le cadre de la reconstitution des ressources du GPE et du fonds « L’éducation ne peut pas attendre ») pour inverser la récente baisse des dépenses d’éducation.