
S’il n’y avait pas de violences basées sur le genre, de filles et de femmes exploitées, privées d’accès à l’éducation, utilisées comme marchandise de guerre… il n’y aurait pas de journée des droits des femmes.
Partout dans le monde, nous sommes témoins des discriminations subies par les filles et les femmes. Nous voyons les libertés et opportunités auxquelles elles n’ont pas accès. Uniquement parce qu’elles ne sont ni garçon ni homme.
Nous tentons de mettre fin à ces injustices par nos actions sur le terrain. En sensibilisant les élèves dès le primaire en Haïti aux violences basées sur le genre, pour les prévenir et apprendre aux enfants comment réagir. En favorisant l’émancipation de jeunes en Afrique de l’Ouest ou du Nord autour des questions de citoyenneté et de solidarité internationale. En accompagnant des femmes en Tunisie ou en Côte d’Ivoire afin de renforcer leurs compétences et de développer leur autonomie économique et sociale, etc.
Nous défendons les droits des femmes par la promotion de l’égalité. Notre lutte n’oppose pas, elle rassemble. Pour que les jeunes filles et les jeunes garçons aient les mêmes opportunités, que l’intégrité des femmes soit préservée au même titre que celle des hommes.
S’il n’y avait pas de stéréotypes sur le rôle des femmes dans la société, d’appropriation du corps des femmes, de harcèlement de rue, d’écarts de salaires non justifiés, de différence de charge mentale… il n’y aurait pas de journée des droits des femmes.
On entend parfois parler de “Journée des femmes”, voire de “fête de la femme”, comme s’il suffisait de célébrer les femmes pendant une journée pour les réhabiliter dans la société. Mais quand des droits sont bafoués, on ne les célèbre pas, on les défend !
Cela prend souvent beaucoup trop de temps, on rencontre des résistances prévisibles ou non, à certains moments on est forcé.e.s de reculer, voire de perdre des batailles. Mais la lutte globale avance, nous gardons espoir car dans certains cas les résultats changent des vies. Alors, remettons la question des droits au coeur de cette journée de lutte !
Le droit de vote, comme une libération.
De la Nouvelle-Zélande en 1893 à l’Arabie Saoudite en 2015, quasiment tous les pays du monde autorisent aujourd’hui le vote des femmes.
Seuls le Vatican (moins de 1 000 habitant.e.s) et la République monastique du Mont-Athos (moins de 3 000 habitant.e.s) bloquent encore l’accès à ce droit.
Ailleurs, le droit de vote des femmes a souvent sonné comme une victoire de la résistance.
- En 1946 en France, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, près de 100 ans après le droit de vote généralisé pour les hommes.
- À partir de 1947 dans les pays d’Afrique et d’Asie, juste après la fin de leur tutelle coloniale.
Même s’il reste des freins à l’élection de femmes, l’histoire de la lutte pour le droit de vote nous montre que l’égalité est possible et qu’elle fait avancer les droits et libertés pour toutes et tous.
Le droit à l’IVG, 2 pas en avant, 1 pas en arrière.
Depuis les années 1990, l’accès a l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été facilitée dans plus de 50 pays.
Mais la liberté de choix de la femme est toujours limitée.
Stigmatisation sociale, culturelle, religieuse, coût financier, refus des médecins de pratiquer l’IVG, manque de structures de santé, législation… À travers le monde, les freins à l’IVG restent nombreux.
- Interdite dans 24 pays ;
- Autorisée seulement quand la vie de la mère est en danger ou pour des raisons de santé dans une quarantaine de pays.
Alors que le droit à l’IVG a été sortie de la Constitution des États-Unis en 2022, elle a été officiellement inscrite dans celle de la France en 2024.
En matière de droits des femmes, nous devons rester vigilant.e.s et protéger les acquis.
Le droit de vivre en paix et en sécurité, attaqué.
Malgré la libération de la parole, l’enchainement des campagnes de sensibilisation, les procès médiatisés, le résultat reste désespérément stable : depuis 20 ans en France, 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.
Dans le monde, si on ajoute les violences par un membre de la famille, c’est toutes les 10 minutes (*ONU Femmes).
bombardement d’écoles de filles, violences sexuelles contre des filles et des femmes à l’école, à l’université ou en chemin… Entre 2022 et 2023, l’éducation des filles et des femmes a aussi été directement attaquée dans 10 pays (*Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques – GCPEA).
Mais en dépit de ces données funestes, les violences basées sur le genre sont évitables ! Et nous croyons que l’éducation reste la meilleure arme pour les éliminer.
S’il n’y avait pas de sexisme “du quotidien”, de patriarcat “institutionnalisé”, de machisme “ordinaire”, de misogynie “résiduelle”… il n’y aurait pas de journée des droits des femmes.
Pour lutter contre toutes les formes de discrimination, l’éducation a un rôle à jouer. Si dès le plus jeune âge, les enfants grandissent sans intégrer d’idées stéréotypées, nous avons une chance de voir les inégalités se réduire avec les prochaines générations.
En 2025, on parle d’encore 134 ans pour atteindre l’égalité femmes-hommes (*Forum économique mondial). Et si on accélérait ?
Enseignant.e.s, éducateurs.trice.s, parents… découvrez une sélection d’outils pédagogiques à partager avec vos enfants, petits-enfants, élèves ou groupes de jeunes lors de discussions à la maison, d’ateliers en salle de classe ou d’activités extra-scolaires.
« Égalité femmes-hommes, la lutte continue »

Sur la planète, aucun pays n’a réussi à atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes.
Le combat des femmes pour l’égalité continue !
Lumni, France TV et l’AFD, 2021 (3’09).
À partir de 12 ans / cycle 4.
“Stéréotypes, stéréomeufs”

Campagne lancée en 2018 par ADOSEN Prévention Santé MGEN pour déconstruire les stéréotypes liés au genre et sensibiliser à l’enjeu de l’égalité entre les femmes et les hommes.
4 saisons de 7 épisodes.
Tout public, à partir de la fin du cycle 3.
“Internet, zone de non droit pour les femmes ?”

Selon l’ONU, les femmes sont 27 fois plus sujettes au harcèlement ou aux propos toxiques sur Internet.
Décod’actu (Lumni).
Cycle 4 et lycée/à partir de 12 ans.
“Feminists in Progress – ouvrons les yeux sur le sexisme”

Qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui “être féministe” ?
Dans cet essai graphique, coloré et drôle, l’autrice Lauraine Meyer s’emploie à revisiter avec beaucoup de pédagogie et de clarté quelques thèmes et concepts fondamentaux, au cœur du féminisme post #MeToo.
“Ça va bien se passer !” – Regards croisés sur le droit des femmes

Lulu, 102 ans et Fatoumata, 18 ans, racontent leur expérience en tant que femme, à un siècle de différence.
“Et vous ? Vous en pensez quoi ?” est une série de podcasts développée par ADOSEN autour de témoignages sur des sujets divers (droit des femmes, addictions, situation de handicap, vie affective et sexuelle…).
Aborder les questions des violences sexistes et sexuelles avec les jeunes

Des recommandations pour animer un temps de sensibilisation sur les questions de sexisme
Interview du Dr Kpote (8’16) sur Yakamédia (plateforme éducative des Céméa).
À partir de de 13 ans / cycle 4.
“Ces femmes qui ont changé l’histoire”

D’Émilie du Châtelet, l’une des premières femmes scientifiques à Joséphine Baker, chanteuse et résistante française, en passant par Emma Watson, rôle d’Hermione dans la saga Harry Potter : des portraits de femmes d’hier et d’aujourd’hui qui ont changé l’histoire.
France TV, Ligue de l’enseignement et Lumni.
Épisodes de 20 à 50 secondes.
À partir de 12 ans / cycle 4.