30 ans droits de l’enfant : action !

30 ans droits de l’enfant : action !
La Convention internationale des droits de l'enfant fête ses 30 ans. Ce texte juridiquement contraignant reste pourtant mal connu. Alors une fois de plus, rappelons que les enfants ont des droits qui doivent être respectés !

Adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a été ratifiée par la France en 1990. Sa nouveauté était de consacrer un juste équilibre entre protection et émancipation. Tout en  reconnaissant la nécessité d’accompagner le bon développement de l’enfant, c’est le premier traité international reconnaissant l’enfant comme un sujet de droits. Droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques : le droit à une identité, de vivre en famille et d’être aimé, au respect et à une vie privée, à la protection contre toutes formes de violences…

Ces droits sont irrigués par 4 principes qui défendent l’intérêt supérieur de l’enfant, son droit à la participation, sa non-discrimination et sa survie et son développement. En tant que texte consensuel élaboré pendant 10 ans à l’échelle mondiale, la Convention et ses 54 articles ont une vocation universelle : chaque enfant compte et doit voir ses droits appliqués. C’est aussi le traité le plus ratifié au monde, à l’exception des Etats-Unis.

« Et si on passait de la Convention aux actes ? »

30 ans … un long chemin parcouru et de réelles avancées du côté de l’enfance : reconnaissance du statut de l’enfant, mécanismes de protection, recul de la mortalité infantile à l’échelle mondiale,  progrès en santé , accès à la scolarisation… Les protocoles additionnels ont également enrichi la convention sur la traite des enfants, les conflits armés et la capacité pour les enfants de saisir la justice en cas de violation de leurs droits. Pourtant 30 ans plus tard, le compte n’y est pas. De nombreux enfants voient leurs droits bafoués quotidiennement sur le territoire français et dans le monde. Et cela en dépit du caractère juridiquement contraignant de ce traité, cela signifie que les Etats l’ayant ratifié ne respectent pas leurs engagements et que ce texte n’est pas suffisamment promu et défendu !

Dans le monde, 152 millions d’enfants travaillent, 300 000 enfants soldats, 263 millions sont exclus de l’éducation… dont 4 millions de réfugiés. En France, près de 3 millions d’enfants sont en situation de pauvreté, 600 000 sont mal logés.

En savoir plus sur la dynamique « De la Convention aux Actes » 

Le changement climatique, le plus grand défi posé à la CIDE

De plus, les enjeux autour de la jeunesse se multiplient : elle représente la moitié de la population dans les pays en développement, est à la fois un potentiel économique et sociétal d’avenir et aspire à l’émancipation, la citoyenneté active, l’emploi…dans un monde de plus en plus inégalitaire et en transitions. La transition environnementale , le dérèglement climatique, la montée des extrémismes ont des impacts concrets plus marqués chez les enfants qui sont souvent les premières victimes de la pollution, des déplacements, de la dégradation des conditions sanitaires et des violences et conflits.

La saisine récente du Comité des Droits de l’enfant des Nations Unies par Greta Thunberg et de 15 autres enfants sur l’inaction climatique de 5 pays dont la France est plus que symbolique. Elle démontre la force de la convention qui doit prendre en compte la participation des enfants aux décisions qui les concernent.

Pour Solidarité Laïque il est plus que temps de sensibiliser à l’existence de la CIDE et de soutenir la société civile qui agit pour le bien-être des enfants et dénonce les violations. Enfin et surtout il est important d’écouter et de croire en cette jeunesse capable de construire un monde plus inclusif et respectueux des enfants et donc des adultes.

 

Découvrez les outils de Solidarité Laïque pour sensibiliser aux droits de l’enfant ! 

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