Il n’y a pas de guerre qui naisse de rien. La guerre se trouve toujours une raison pour exister, se nourrir, s’étendre et prospérer.
La guerre se trouve des causes et ce sont à peu près toujours les mêmes, qu’il s’agisse de guerres internationales ou civiles, qu’elles soient économiques, sociales, territoriales, religieuses, ethniques ou autres.
Répartition des ressources, accès au pouvoir, haine raciale, différences culturelles ou religieuses… tout ce qui cause la guerre relève des mêmes logiques faites de frustrations, d’inégalités, d’une mystification de l’autre et d’intolérance.
Quant aux moyens, ils sont eux aussi toujours les mêmes : crimes, exactions multiples, destruction, violence, etc. Et le résultat d’une guerre n’est jamais la satisfaction des « causes » qui l’ont engendrée. Plus la guerre s’étend et prospère, moins elle se rapproche de ce qu’elle visait.
La guerre ne résout jamais rien ; au mieux elle est un défouloir des tensions accumulées sur le terreau de la frustration et de la colère. Mais casser un vase sur un coup de colère ne permet pas de le remplir.
Comment dès lors s’épargner les ravages causés par la guerre ? Comment promouvoir la paix ? Comment se protéger de la guerre ?
Autrefois, on procédait à des mariages, convaincus qu’il serait plus difficile de se faire la guerre entre cousins et cela avait des résultats positifs même s’ils n’étaient ni à la hauteur des espérances, ni durables.
Ont suivi à l’époque contemporaine, les jumelages, les chantiers de jeunes, les échanges scolaires mais aussi la reconnaissance de droits pour toutes et tous.
Aujourd’hui les organisations de la société civile – et c’est particulièrement le cas de Solidarité Laïque avec ses 48 orga- nisations membres – portent cette mission de faire vivre des territoires apaisés.
On parle de promouvoir la connaissance de l’autre par l’élaboration de projets communs, on tente de faire baisser les frustrations par l’échange et le partage, on promeut le travail en commun, on soutient le développement personnel des individus, on éduque pour mieux analyser, comprendre, anticiper les conflits ou les résoudre, on porte des plaidoyers pour plus de justice sociale, pour une meilleure répartition des ressources, pour condamner la confiscation des ressources de la Terre par une minorité. Des projets sont mis en place pour appuyer les victimes d’exactions commises sur des populations fragiles.
Face à chacun des conflits qui sévissent dans le monde, notre position est la même, notre engagement pour la paix est universel.
Découvrez notre Lettre “Prévention, résilience et reconstruction : éduquons pour la paix !”
À ces actions traditionnelles s’ajoutent aujourd’hui d’autres nécessités : lutter pour la préservation de la planète, de ses équilibres, de ses ressources, contre les voleurs d’eau ou de sable, contre les entreprises polluantes qui s’accaparent le bien commun.
C’est un combat permanent, en apparence parfois coûteux mais qui, au contraire, bénéficie de peu de moyens face à la hauteur des enjeux et si économique face aux coûts des guerres, aux sacrifices que nos sociétés doivent consentir pour entretenir des guerres inutiles.
Si nous voulons laisser un monde de paix et de tranquillité à nos enfants il nous faut réduire les préjugés par l’éducation et la culture et assumer la nécessité de réduire également les inégalités.