La reconnaissance de mes « paires »
« Avoir été nominée au prix Women for change est bien le signe que l’éducation est reconnue aujourd’hui comme un moteur de changement et un levier de développement individuel et social. »
Une mobilisation sans précédent autour de mon projet
« Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont voté pour mon projet.. Je sais qu’ils ont été nombreux à me soutenir et cela me renforce dans ma détermination. Je repars avec la volonté de trouver de nouveaux financements pour pouvoir ouvrir le centre à davantage de jeunes filles. »
La cause de l’éducation, un levier pour le progrès
« Je veux aussi féliciter les lauréates du Prix, et mes deux autres consoeurs qui ont été nominées. Ce sont des femmes très courageuses qui ont à coeur de transformer le monde dans leur environnement proche. Nous toutes avons en commun cette certitude que chacune et chacun peut contribuer à lutter contre les inégalités, que chacune et chacun peut contribuer à lutter contre les discriminations liées au genre. Nous sommes certaines que quand nous aurons remporté ce combat, quand les femmes seront considérées à l’égal des hommes, il y aura moins d’injustices. »
Les filles quittent trop tôt le système scolaire
« Le Mali a fait de gros progrès depuis le Forum de Dakar en matière d’éducation. Le taux de scolarisation a considérablement évolué. Mais cela n’est pas suffisant : les filles sont encore trop nombreuses à quitter l’école précocement, avant d’avoir pu rassembler les savoirs et les savoir-faire qui leur permettront de devenir autonomes. Mariages précoces et forcés, manque de sensibilisation aux droits des filles tant auprès des parents que des enfants – filles comme garçons !- en sont bien souvent la cause. A Jigyia Bon, quand les filles sortent du centre, elles sont consciente sde leurs droits fondamentaux et en seront, je l’espère, les porte-parole auprès de leurs enfants, de leur famille et de leur communauté. »
Ce que m’a apporté le Prodere-AO
« Mon projet tient en quelques mots : que les filles très démunies, orphelines de père et de mère, réfugiées du Nord Mali condamnées à la prostitution pour survivre ou étudier, puissent, dans ce centre éducatif protecteur, bénéficier d’une éducation de qualité, prendre conscience qu’elles ont des droits et se former pour exercer un métier qui leur permettra d’être autonomes.
Quand j’ai rejoint le Prodere-AO et son réseau malien, le RASDEC, cela a été une opportunité exceptionnelle pour sortir de mon isolement. Pour progresser, il est essentiel que nous arrivions à fédérer nos forces, à partager nos expériences, à nous conseiller mutuellement en nous appuyant sur les réussites tangibles. »
Un réseau transnational pour quoi faire ?
« En tant que membre d’un réseau qui fédère 6 pays, j’ai eu aussi l’opportunité de voyager, de découvrir ce que d’autres associations portent autour des enjeux de l’éducation pour toutes et tous. Ca a été le cas notamment pour tout ce qui relève de l’éducation non formelle. Ces échanges sont enrichissants et permettent d’améliorer ses propres pratiques. »