À Madagascar, l’un des pays les plus touchés par les catastrophes climatiques, l’interdépendance entre situation socio-économique et réchauffement climatique se vit au présent.
Le réchauffement climatique induit par l’activité humaine, s’accélère et génère des conséquences de plus en plus désastreuses sur les individus, contraints d’opérer des arbitrages entre leurs besoins. Ainsi, entre besoin de se nourrir, besoin de se soigner et besoin d’apprendre, le choix est rapidement fait.
Alors que les 2/3 de la population ont moins de 25 ans, le système éducatif actuel n’est pas en capacité de répondre à la demande sociale croissante en termes d’accès et de continuité de l’éducation.
Les aléas climatiques affectent les conditions d’apprentissage. Avec des précipitations diminuées de 40 % par rapport aux normes durant les saisons des pluies, la sécheresse a déjà des conséquences extrêmes, notamment dans la région du Grand Sud où la population subit une sévère malnutrition.
Si la majorité de la population malgache ne peut pas faire face au changement climatique, c’est avant tout par manque de moyens.
76 % de la population vit sous le seuil de pauvreté mondial et 61 % vit en zone rurale, où elle dépend de l’agriculture de subsistance.
Les épisodes de famine (« le Kere ») et le déplacement des populations ont alors un impact néfaste sur la scolarisation des jeunes.
Par ailleurs, les catastrophes climatiques endommagent les infrastructures et le matériel pédagogique, entraînant des interruptions de cours et de graves traumatismes psychosociaux chez les élèves et les enseignant.e.s.