1000 candidatures pour 500 places, c’était la situation à laquelle faisait face le lycée public de Fenoarivo avant 2015. Situé à 12km de la capitale malgache Antananarivo, l’établissement était contraint de laisser des enfants abandonner leurs projets de vie. Pour lever ce frein, Solidarité Laïque a appuyé la création de quatre salles de classe depuis 2015, un coup de pouce à l’enseignement secondaire public dans un pays qui se remet lentement d’une importante crise en 2009.
Un taux de scolarisation, en baisse depuis la crise de 2009
Depuis la crise, le taux de scolarisation a chuté dans le pays. D’après une étude de l’UNICEF réalisée en 2012, un quart des enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés, ce taux est particulièrement bas dans les zones les plus reculées du pays. Cette tendance à la baisse concerne les écoles primaires et se répercutent sur l’enseignement secondaire. Parmi ceux qui ont la chance d’aller à l’école primaire, les trois quart s’arrêteront après l’école primaire, faute de moyens mais aussi de capacité de l’enseignement secondaire.
Le lycée de Fenoarivo, une illustration du manque de capacité de l’enseignement secondaire
Au lycée Fenoarivo, unique lycée public du village des communes avoisinantes, il y avait jusqu’en 2015 près de 50% de recalés. Un coup dur pour ces enfants alors contraints d’abandonner les études ou de tenter leur chance dans les lycées privés, qu’ils n’ont souvent pas les moyens de payer. En 2015, le soutien et cofinancement de Solidarité Laïque a permis de créer deux classes de terminale, fonctionnelles depuis la rentrée 2015. En 2016, deux salles de classe supplémentaires ont vu le jour grâce à la mobilisation de la société civile et le soutien de Solidarité Laïque.
Avec l’appui de la société civile, réaffirmer le droit à un enseignement laïque, public et gratuit
Entre 2014 et 2016, la capacité d’accueil du lycée a donc augmenté de 18%. En 2016, ce sont désormais 777 élèves qui ont fait leur rentrée dans l’établissement. Une capacité qui, on l’espère, continuera d’augmenter pour qu’aucun élève ne soit laissé de côté. En s’appuyant sur la société civile locale, ces projets contribuent à réaffirmer le droit à un enseignement public et gratuit à Madagascar.
L’accès à l’éducation est un des clés pour lutter contre les inégalités et contribuer à la mise en place d’un futur stable et prospère pour des générations d’enfants.