Quand on arrive dans la cour du centre éducatif où il été accueilli une dizaine d’années plus tôt, c’est un jeune homme réservé mais néanmoins fier d’avoir été reçu cette année au concours de la gendarmerie qui se présente. Bernard le souligne d’emblée : « Cette victoire, je la dois avant tout à mon travail mais aussi en partie à mon parrain qui m’a permis de suivre ma scolarité. »
« Ce qui me plaisait à l’école par-dessus tout c’était la physique et les maths. »
« J’étais orphelin et je n’avais pas de quoi me payer les frais de scolarité, explique-t-il. Quand, sur les conseils de mon oncle, je suis arrivé au centre éducatif du CAEB (conseil des activités éducatives du Bénin), je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais ce qui me plaisait à l’école par-dessus tout c’était la physique et les maths. » Passionné, il passera de classe en classe, soutenu par ses enseignants et ses éducatrices, jusqu’à obtention de son bac.
Au Bénin, l’éducation reste trop souvent un privilège
Dans ce pays, l’école publique est payante (frais de matériel scolaire, uniformes, participation financière…) et de nombreuses familles qui peinent à assurer la survie quotidienne, n’ont pas le budget pour financer la scolarisation de leurs enfants. « J’aime ce métier que j’exerce aujourd’hui, car je suis toujours en action et je me sens utile pour mon pays. Je rêve qu’un jour ici au Bénin, chacun puisse aller à l’école. »
Le CAEB, une organisation partenaire de longue date de Solidarité Laïque
Au CAEB, ce sont aujourd’hui 180 enfants qui sont parrainés grâce au soutien de donateurs et bénévoles. « L’organisation centre ses activités sur l’enfant et l’adolescent et sur l’accès à l’éducation pour tous. De la recherche pédagogique pour une éducation adéquate et adaptée à l’organisation de centres de de vacances en passant par la formation d’enseignants, tout est mis en œuvre pour développer une éducation de qualité auquel tous ont droit», explique Jeanne Honvo, responsable du parrainage.