Une pénurie d’enseignant.e.s dramatique pour la qualité de l’éducation
D’après l’UNESCO, 27 millions d’enseignant.e.s devraient être recruté.e.s dans le monde pour assurer une éducation de qualité et 15 millions en Afrique subsaharienne pour atteindre les objectifs en matière d’éducation d’ici à 2030.
Cette pénurie entraine trop souvent le recours à des personnes moins formées, moins bien rémunérées, avec des classes surchargées.
Pour affronter la rentrée scolaire 2022, la France a recruté 4 500 enseignant.e.s contractuel.le.s pour pallier l’urgence au manque de titulaires.
Dans d’autres pays, cette crise peut avoir des effets plus dramatiques encore en accentuant les risques de privatisation de l’éducation.
Aux 4 coins du monde, des enseignant.e.s doivent composer avec des conditions difficiles : manque de manuels scolaires, de fournitures, pas d’électricité dans les classes, manque de formation, etc.
Au Cameroun notamment, le manque de matériel pédagogique complique le travail des enseignant.e.s et empêche les élèves d’étudier dans de bonnes conditions.
Les enseignant.e.s, en première ligne pour assurer la résilience des systèmes éducatifs
Face aux catastrophes sanitaire, climatique ou liée à des conflits, le rôle essentiel de l’éducation est souvent négligé. Pourtant, en présentiel ou en distantiel, un retour rapide à l’école permet aux enfants de retrouver une stabilité psychosociale, d’être informés et sensibilisés sur les bons gestes à adopter ; leur capacité de résilience est renforcée.
Quand les crises paralysent les systèmes éducatifs, les enseignant.e.s se retrouvent souvent en première ligne pour assurer la continuité pédagogique, quelles que soient les conditions et parfois au péril de leur vie.
Au Burkina Faso ou en Afghanistan, les écoles sont régulièrement la cible d’attaques terroristes.
À la suite la guerre en Ukraine, de nombreu.x.ses enseignant.e.s se sont mobilisé.e.s en Moldavie pour accueillir les réfugié.e.s.
Partout dans le monde, des enseignant.e.s ont dû se démener et parfois improviser pour assurer les cours à distance dès les premiers jours de la crise COVID-19.
Les enseignant.e.s et éducateurs.rices, engagé.e.s au-delà de l’apprentissage scolaire
Afin de développer le lien social entre les élèves, leurs parents et l’environnement autour de l’école, des enseignant.e.s dépassent les programmes scolaires et organisent des activités favorisant le développement personnel et culturel.
À Saint-Martin, un collectif d’enseignant.e.s a rassemble les élèves autour de rencontres sportives pour promouvoir le vivre ensemble et la solidarité. “Le sport, c’est un échange de valeurs qui permettent de communiquer avec le même langage”, raconte Andy Armongon, Président de l’Association de coordination de l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) Îles du Nord et conseiller pédagogique en EPS.
En Afrique de l’Ouest, des enseignant.e.s ont pris l’initiative de s’appuyer sur le bilinguisme des élèves pour enseigner dans une langue qu’ils comprennent en plus du français, langue officielle du pays moins parlée à la maison, trop souvent source d’échec ou l’abandon scolaire.
Chaque année, les enseignant.e.s qui participent à la Rentrée Solidaire, soucieux de sensibiliser leurs élèves à la solidarité internationale, se montrent chaque année innovants et volontaires. En organisant des ateliers pédagogiques et des collectes de fournitures scolaires avec leurs classes, ils transmettent des valeurs de solidarité et de responsabilité, tout en les stimulant autour d’une activité collective.
En savoir plus sur la Rentrée Solidaire : https://rentreesolidaire.org/
