« Je fournis moi-même le matériel nécessaire aux élèves »
« Face aux écoles privées qui font supporter des frais de scolarité aux élèves et peuvent donc mieux s’équiper, l’école publique ne fait pas le poids. Tous mes collègues font état d’un manque de supports et d’équipements pour aider les élèves à mieux apprendre. Je dois fournir moi-même le matériel aux élèves. »
M.W, institutrice en école publique (Beyrouth)
« Notre salaire ne nous permet pas de vivre décemment au Liban »
« L’Etat n’a aucune reconnaissance à notre égard. Ce sont principalement les parents de nos élèves qui reconnaissent nos efforts et nous remercient. Notre salaire ne nous permet pas de vivre décemment au Liban compte tenu du niveau d’inflation. »
J.S., enseignant en collège
« L’école publique aggrave les inégalités ! »
« La majeure partie des élèves de l’école publique au Liban proviennent de milieux défavorisés. Le chef de famille travaille en général en tant qu’ouvrier ou fermier, des professions qui nécessitent d’énormes efforts et donnent peu de disponibilité. Ces enfants nécessiteraient une attention accrue et davantage de moyens. Mais en réalité, l’école publique au lieu de corriger les inégalités, les aggrave. »
F.M., institutrice (Saïda)
« Les réfugiés syriens représentent un défi supplémentaire pour nous autres enseignants »
« L’ambiance est positive entre les élèves qu’ils soient syriens ou libanais. Néanmoins on constate certains problèmes d’intégration des réfugiés syriens car leur niveau d’éducation et scolarisation diffère de celui des élèves libanais, surtout pour ce qui relève des langues étrangères. »
L.H., enseignant en lycée (Beyrouth)
Manque de moyens, repli sur soi, risques liés à la privatisation de l’éducation… La Rentrée Solidaire met un coup de projecteur sur ces enseignantes et enseignants qui luttent au quotidien pour accomplir cette mission fondamentale qu’est l’éducation pour toutes et tous.