Espoir, engagement, mobilisation. Les 18, 19 et 20 mars, tel était bien l’état d’esprit des citoyens français et tunisiens déterminés à bâtir un avenir démocratique et solidaire pour la Tunisie. Membres de 50 organisations et fédérés autour du programme « Soyons actifs, soyons actives », ils ont croisé leurs analyses pour choisir ensemble les leviers qui permettront à cette jeune démocratie de gagner le pari de la dignité et de la solidarité entre toutes et tous. « A l’origine de la révolution politique tunisienne, il y avait une demande : droit à ne pas avoir faim, droit à avoir un logement décent et un travail. C’est à cela qu’il faut s’atteler !», explique Salwa Kennou, Présidente de l’association Afturd, membre du programme, qui milite pour améliorer la condition des femmes tunisiennes.
Des projets concrets pour redonner un horizon
Une quinzaine de projets durant le week-end ont ainsi été co-élaborés pour apporter des solutions concrètes aux populations vulnérables : jeunes sans emploi, femmes surexploitées et sans droit, territoires reculés… Durant les trois prochaines années, les associations membres du programme financé par l’Agence Française de Développement, les donateurs de Solidarité Laïque et plusieurs partenaires financiers pourront soutenir des personnes pour développer des activités génératrices de revenus dans les campagnes, éduquer à la citoyenneté dans les écoles et en dehors du temps scolaire, former des animateurs, aider les diplômés-chômeurs à retrouver un emploi, ou encore renforcer les capacités des associations en matière de gestion de projet ou de pilotage financier. Des espaces-forums seront aussi créés dans plusieurs régions pour remobiliser des jeunes qui ne croient plus au politique ou sensibiliser les femmes rurales à l’égalité hommes-femmes… Autant de fils destinés à se croiser d’est en ouest du pays et du nord au sud, et qui devraient contribuer à terme à tisser point après point la toile de fond d’un avenir prospère pour le pays et ses citoyens.