Faim : l’éducation comme arme

Faim : l’éducation comme arme
Bien que la faim dans le monde diminue, 1 personne sur 9 reste sous-alimentée. Les relations entre faim et éducation sont souvent méconnues. Et pourtant, l’éducation est bel et bien un moyen d’agir contre la faim.

Affamés, beaucoup trop d’enfants sont dans l’incapacité d’apprendre. Dans de nombreux pays, particulièrement en Afrique et en Asie, où la longueur des trajets entre l’école et le domicile contraint les enfants à se restaurer sur place, l’absence de cantine les prive d’alimentation.

Ces régions sont également davantage exposées aux changements climatiques qui entraînent des crises alimentaires et menacent d’accroître le nombre de personnes exposées à la famine et à la dénutrition. (Faim et Changement climatique, Rapport du programme alimentaire mondial).

 

Renforcer l’autonomie et la résilience des populations

Rappelons-le : l’éducation est un moyen de remédier à la faim.

  • Anticiper et réagir face aux crises

Sensibiliser et diffuser les meilleures méthodes pour s’adapter aux conditions climatiques et faire face aux crises est un des premiers moyens de lutter contre la faim.

  • A travers l’apprentissage

Permettre aux élèves d’identifier ce qu’est la faim, quelles sont les conséquences de la sous-nutrition, et quelles sont les techniques pour lutter contre, notamment à travers la promotion d’une agriculture durable est une des clés pour lutter contre la malnutrition. L’UNESCO recommande cette sensibilisation dès le plus jeune âge.

  • A travers l’autonomisation des femmes

« L’éducation, surtout lorsqu’elle autonomise les femmes permet d’éloigner durablement le spectre de la malnutrition. » souligne également l’UNESCO dans son rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous.

  • Permettre aux populations de subvenir à leurs besoins

Apprendre, être éduqué c’est aussi accroître les chances de trouver un emploi et être capable de subvenir à seprécs besoins. La précarité en France comme ailleurs est une cause principale de la faim. Permettre l’accès à l’éducation, c’est donner des armes pour combattre ce fléau.

 

Permettre l’accès à une école gratuite avec une cantine

Pour nombre d’enfants, la pauvreté est la première cause de la faim. Ainsi, permettre aux enfants d’accéder à une école gratuite qui offre un repas le midi est un soulagement pour les familles les plus démunies. Parmi les projets que nous soutenons au Burkina Faso, la mise en place d’une cantine a été une priorité pour les partenaires afin d’inciter les élèves à aller à l’école.

 

Les pays du Sud n’ont pas le monopole du problème

Ce fléau ne touche pas uniquement les pays en développement puisqu’en France, 1 personne précaire sur 2 ne mange pas à sa faim. (Une personne précaire sur deux ne mange pas à sa faim, Libération, le 12 juin 2014) Cela concerne particulièrement les populations immigrées qui peinent à obtenir une aide alimentaire. Les mineurs isolés sur le territoire français, souvent plongés dans une insécurité juridique, voient leurs droits fondamentaux menacés dont le droit à une alimentation équilibrée, l’accès aux soins, y compris lors de leur prise en charge par l’aide sociale à l’enfance.

Des objectifs Faim « zéro » et éducation de qualité pour tous indissociables

Améliorer l’accès à l’éducation sera l’une des clés pour lutter contre la faim dans le monde. Comme l’avait affirmé Ban Ki Moon en 2012 (Initiative mondiale pour l’éducation avant tout, UNESCO) :

 

« Si l’on place l’éducation avant tout, on peut réduire la pauvreté et la faim, empêcher le gaspillage de potentiel et se tourner vers la construction de sociétés meilleures et plus solides pour tous. » 

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