Au Sénégal, une loi sur la parité absolue entre les genres a été adoptée en 2010. Dans les faits, pourtant, les femmes sont encore victimes de nombreuses inégalités : salaires nettement plus bas, violences conjugales et mutilations génitales restent socialement acceptées, et aucune figure d’autorité (médecins ou avocats) n’ose monter au créneau pour défendre le droit des femmes. Pour que les sénégalaises soient mieux informées sur leurs droits et qu’elles puissent être elles-mêmes actrices de leur développement, Solidarité Laïque a soutenu un projet de formation à leur intention.
Informer les femmes sur leurs droits
A l’origine du projet, la volonté de la Confédération Syndicale Autonome (CSA) de renforcer l’engagement militant des femmes, très peu représentées dans les syndicats. Une recherche a été menée pour identifier les facteurs socio-culturels et historiques qui entravaient cette vocation. Il a été très vite déterminé que la méconnaissance que les femmes ont de leurs droits est un frein considérable à leur volonté de prendre en charge leur devenir.
Dès lors, plusieurs stages et formations ont été organisés sur l’éducation aux droits des femmes, et le renforcement de leurs compétences en leadership. L’objectif : renforcer la place et le rôle des femmes dans l’exécutif de la CSA. Ce projet a été soutenu par Solidarité Laïque et un de ses organisations membres, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU).
Partager et mutualiser les compétences
Afin de valoriser les échanges et la coopération, un stage de quatre jours a également été proposé pour réunir des femmes qui souhaitent partager leurs expériences. Santé, famille, éducation, carrière, salaire, droits universels, droits des femmes, militantisme : les thèmes abordés sont variés et offrent des perspectives de réflexion à chacune pour mieux s’engager et combattre les stéréotypes sociaux.