2019, c’est l’année des 30 ans de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE). La ville de Bruay-la-Buissière, dans le Pas-de-Calais, s’est saisie de cette opportunité pour faire connaître davantage ce texte fondateur. Jeux géants, ciné-débat, cafés philos, … autant d’espaces qui ont permis pendant 5 jours aux enfants d’échanger autour de leurs droits. Solidarité Laïque était présente pour animer son outil pédagogique « En avant vers la Cité idéale » qui fait réfléchir les enfants à une société plus inclusive et solidaire. « C’est le meilleur jeu, estime Hobin, 9 ans. Il parle de tolérance, d’handicap, des droits de l’enfant … c’est vraiment important d’en parler, il concerne tous les enfants ! »
“ L’enfant est un bien commun que nous devons protéger ”
Pour l’Office de la Jeunesse, il était essentiel cette année de construire un programme sensibilisant aux droits contenus dans la CIDE. » L’enfant est un bien commun que nous devons protéger, rappelle Florence Domange, sa directrice générale. Alors que l’histoire et les valeurs de la France devraient nous prémunir de toute atteinte aux droits de l’enfant, on remarque que les logiques d’adultes l’emportent trop souvent sur les intérêts de l’enfant. »
“ Beaucoup d’enfants en France pensent ne pas avoir de droits ”
Lors de la table-ronde organisée sur la CIDE, Geneviève Avenard la Défenseure des Enfants, adjointe du Défenseur des droits, a montré combien le non respect de ce texte s’explique par un sentiment d’illégitimité. Beaucoup de gens en France pensent effectivement ne pas avoir de droits, explique-t-elle. Ce constat concerne tout particulièrement les enfants, puisque sur les 3000 réclamations qu’elle a reçues en 2018, seul 15% provenait d’enfants. » Cette faible proportion traduit bien le manque de connaissance par les enfants de leurs droits et des recours existant, explique Elena Etrillard, chargée de mission droits de l’enfant à Solidarité Laïque. Pourtant, l’envie d’en savoir plus est bien présente parmi les enfants et les jeunes. Ils étaient en effet nombreux lors de cet échange et fiers de pouvoir rencontrer la Défenseure des enfants, preuve indéniable de leur intérêt pour ces questions. »
“ Une meilleure participation des enfants pour une meilleure prise en compte de leurs droits ”
Il est ainsi nécessaire d’engager un vrai travail de sensibilisation à l’existence des droits de l’enfant. “ Les faire participer, c’est aussi leur permettre de se saisir des sujets qui les concerne, souligne Elena Etrillard. Sans une meilleure participation, nous ne pourrons relever les défis liés au respect des droits de l’enfant. Il y a urgence à agir car selon les propres mots de la Défenseure des enfants, nous ne sommes pas à la hauteur des promesses qui ont été faites aux enfants il y a 30 ans.”
Solidarité Laïque agit pour les droits de l’enfant
Bien que la lutte contre la pauvreté constitue le premier objectif de développement durable (ODD), aujourd’hui encore 1 enfant sur 5 (387 millions) vit en situation de pauvreté dans le monde (plus de 3 millions en France), 58 millions d’enfants âgés de 6 à 11 ans n’ont pas accès à l’école. Ils sont encore 150 millions d’enfants à travailler sous le coup de violences physiques, morales et institutionnelles. La convention et ses articles sur les droits de l’enfant sont encore loin d’être mis en œuvre. Solidarité Laïque, ses membres et ses sympathisants agissent au quotidien pour promouvoir ces droits fondamentaux, les faire connaître aux adultes et aux enfants.
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