Dix-sept femmes essayent d’apaiser les pleurs de leurs nourrissons. Où sommes nous ? Dans le centre d’alphabétisation du groupement féminin Nabonswendé de Bargo au Burkina Faso, une réalité pour beaucoup d’autres centres d’alphabétisation gérés par l’association Pag la Biig Yidgri.
Un obstacle à l’alphabétisation
« Au moins 150 femmes accèdent au programme annuel d’alphabétisation conduit par notre association. Cependant les apprenties ayant des nourrissons rencontrent des difficultés liées à la garde de leurs enfants » explique Ouédraogo Isidore, le coordonnateur de l’association à Kongoussi.
L’association Pag la Biig Yidgri (APBY) a pour but de lutter contre l’obscurantisme et gère au moins 30 centres permanents d’alphabétisation.
Avec le RODEB, partenaire de Solidarité Laïque au Burkina Faso, seront mises en place des unités de prise en charge des nourrissons dans les centres d’alphabétisation afin de permettre aux mères d’apprendre dans de bonnes conditions. Pour Amnata Ouédraogo, participante au programme, c’est un vrai progrès : « Cette garde me permettra d’être plus à l’écoute des apprentissages. »
L’éducation des femmes, la clé pour le développement
Investir dans l’éducation des femmes, c’est :
- accroître leur autonomie, leur indépendance ;
- réduire les mariages précoces ;
- leur permettre d’être informées des risques liés aux maladies, et réduire leur chance de les contracter ;
- accroître les salaires, les revenus, la productivité agricole ;
- améliorer la transmission du savoir par l’éducation ;
En Afrique de l’Ouest, d’énormes efforts sont nécessaires pour permettre l’accès de tous à une éducation de qualité, cet objectif du développement durable fixé par les Etats en 2015. Le programme TOP EDUQ, en finançant des projets menés par des associations, a pour ambition d’appuyer les organisations de la société civile qui se battent au quotidien pour que cet objectif se concrétise.