Au Bénin, entre 60 et 80% des élèves sortent des 6 années d’études obligatoires sans savoir lire et écrire. Une situation alarmante pour les partenaires du Réseau des Acteurs du Développement de l’Education au Bénin (RADEB).
Le manque de supports, un frein à l’apprentissage
Alors qu’en France, les écoles disposent de bibliothèques relativement fournies, au Bénin la réalité est toute autre. Les supports, souvent obsolètes, manquent cruellement. Il est alors difficile dans ces conditions de susciter l’envie de lire aux élèves.
Dans trois écoles du sud du Bénin (Malanhoui A et C, Dowa centre A et B et Honvié A et B), ont donc été installés des coins lecture équipés de livres de contes, bandes dessinées, albums, romans jeunesse…
La mise en place d’un tutorat
Les caisses de livres mises en place ont été déposées à des endroits accessibles à tout moment par les élèves. Afin de les inciter à utiliser ces supports, des plages horaires sont dédiées à la lecture, et un tutorat a été mis en place. L’enseignant de chaque classe du CI au CM2 a recensé les bons lecteurs de sa classe. Après les avoir informés sur leur rôle de tuteur, il leur a confié un groupe de 2 à 4 élèves en fonction de critères d’affinité, de proximité des habitations…
Élargir cette pratique est le souhait des partenaires du Réseau des Acteurs du Développement de l’Education au Bénin. L’enjeu : mieux impliquer les élèves pour garantir un meilleur apprentissage.
En Afrique de l’Ouest, la déperdition scolaire étant une réelle problématique, les partenaires du programme TOP EDUQ se sont réunis au sein d’un groupe thématique sur le thème de l’Education de Base. Le fruit de leur réflexion : un guide de pratiques pour lutter contre le décrochage scolaire. Des initiatives qui permettent de faire avancer la cause de l’éducation pour tous.