Comment la question du genre est-elle intégrée dans les programmes que nous portons à l’international ?
Notre démarche se veut globale, c’est pourquoi elle s’inscrit en faveur d’une politique de genre, particulièrement dans le domaine de l’éducation, car l’éducation des filles a un fort impact social et économique. Non seulement de vastes progrès sont observés en termes de santé maternelle et infantile, mais l’insertion professionnelle que rend possible l’éducation des filles améliore les conditions de vie de la famille qu’elles fonderont peut-être et, plus largement, contribue aux progrès de leur pays.
En quoi cela consiste-t-il sur le terrain ?
Dans chacun de nos projets, nous veillons au respect de la parité et plaçons cette problématique en toile de fond. Soutien à la scolarisation des filles, sensibilisation à la question du genre, aux questions de santé et notamment prévention des MST, lutte contre la déperdition scolaire, formation pour les encadrants sur les violences faites aux filles sont autant d’axes de travail qui créent et garantissent les fondements de l’égalité des genres dans nos programmes de développement.
En quoi notre programme à Sri Lanka est-il représentatif des actions de Solidarité Laïque en terme de parité ?
L’objectif global du programme Education et Gouvernance dans la Province de l’Est est de contribuer à l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de l’éducation, principalement du secteur préscolaire. Le statut des enseignantes maternelle y était fortement dévalorisé, tant en termes de reconnaissance que de salaire. Solidarité Laïque et ses partenaires ont donc mis en place des activités pour que le niveau préélémentaire soit reconnu par les pouvoirs publics comme interlocuteur central. Sensibilisation sur l’importance de la scolarisation de la petite enfance, plaidoyers sur les droits fondamentaux en insistant sur la place des femmes, séminaires d’échanges entre les enseignantes sur leurs conditions de travail, leurs droits et leurs pratiques pédagogiques : ces différents volets de l’action ont mené à la création d’un syndicat représentatif essentiellement composé de femmes et désormais très influent aux niveaux local et interprovincial.