« Nous voulions depuis longtemps nous engager pour les réfugiés de Calais, affirme Maxime Chavatte, animateur de projets aux Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEDF). Comme nous sommes membres de Solidarité Laïque, il nous a paru évident qu’il fallait saisir cette occasion de rejoindre un projet concret. » Et quel concret ! L’équipe de huit volontaires s’est en effet chargée de construire les murs et le toit de l’infirmerie qui jouxte l’école. Pour les Eclés, il s’agit d’harmoniser le dire et le faire : « chaque jour, on se pose la question : « ai-je fait le maximum pour être utile ? » ».
Accompagner le développement sur le long terme
Si la solidarité présente sur le camp a retenu leur attention, c’est surtout le nombre d’enfants qui les a frappés. « Cela nous a amenés à penser des projets d’animation, notre cœur de métier, raconte Isabelle. Nous envisageons aussi une correspondance entre les enfants réfugiés et les jeunes Eclé afin notamment de sensibiliser ces derniers aux conditions de vie du camp. »
En misant sur la diversité des actions et la concertation, EEDF garantit ainsi la complémentarité dans le développement, qui doit toujours prendre en compte les acteurs locaux. « A Calais, cela s’est fait tout seul, rapporte Thiphaine. Les réfugiés se sont d’eux-mêmes investis à nos côtés. » In fine et pour aller au bout de la notion d’accompagnement, l’objectif des Eclé est de transmettre leurs compétences d’animation aux réfugiés pour qu’ils montent leurs propres actions.