Installés dans les départements de la Grand’Anse, du Sud et des Nippes, ces 15 camps nommés Kanpanou, visent à renforcer la résilience des enfants, leurs parents et des enseignants après les ravages causés par le séisme. En effet, alors que l’heure est à la reconstruction, les espaces de loisirs et de convivialité manquent. Pour des milliers d’enfants qui ont perdu des membres de leurs familles et parfois leur maison, il est essentiel de leur offrir de nouveaux repères, afin de les aider à combattre le traumatisme qu’ils ont vécu, et les préparer à réintégrer l’espace scolaire en toute sérénité.
Les camps d’appui psychosocial, une étape clé vers la reconstruction
Ces camps seront mis en œuvre dans 5 communes des départements du Grand’Sud. Certains, isolés stratégiquement, permettront d’offrir un appui psychologique essentiel dans des zones désormais difficilement accessibles, mais où l’assistance psychosociale est fondamentale dans cette période de reconstruction. Par ailleurs, ces camps permettront d’offrir aux victimes un espace sécurisé où la parole est libre, le soutien constant, et où l’hospitalité règne.
Aussi, 1500 enfants pourront bénéficier d’activités à la fois ludiques et thérapeutiques, afin d’aider un retour en douceur à l’école, et 600 enseignants pourront bénéficier d’une assistance psychologique. Des séances relatives à la gestion des risques et du désastre seront également priorisées pour renforcer la capacité des enfants, de leurs parents et des enseignants.
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Une séisme d’ampleur, dans un contexte particulièrement fragile
Le séisme du 14 août a particulièrement ébranlé Haïti, pays déjà fortement fragilisé par une crise politique et sociale inédite dans sa gravité ainsi que par la crise sanitaire. Après des semaines de recherches, le bilan du séisme de magnitude 7.2 s’élève à 2 200 morts, 12 000 blessé.es, et encore des milliers de personnes restent encore disparues sous les décombres.
À propos du projet « Lekòl Chimen Libète »
Les camps Kanpanou sont une initiative dans le cadre du projet « Lekòl Chimen Libète », qui vise à soutenir le retour durable et digne des enfants à l’école dans le Grand Sud. Cette activité est portée par un réseau d’acteurs nationaux et internationaux : la Coalition Haïtienne de Volontaires (COHAIV), L’Association Nationale des Scouts D’Haïti (ANSH), l’Association des Animateurs Polyvalents pour l’Encadrement de la Jeunesse (AAPEJ), La Centrale des Syndicats de Québec (CSQ), Electriciens Sans Frontières (ESF), Aide et Action (AEA) et Solidarité Laïque. Elle est supportée par l’Ambassade de France en Haïti et le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) et cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD).